Je fais du bruit.
Je compile, j’arrange, j’associe des objets, des actions; j’envoie voler contre les murs, je joue, je ris.
Je produis des intensités, je produis des ambiances.
On les retrouve sous la forme de performances, de vidéos, de happenings, que j’imagine à chaque fois comme de courts spectacles, comme un condensé d’actions simples qui se télescopent pour former une narration.
J’aime les célébrations populaires, du carnaval à la rave party en passant par le Zbeul; alors je me déguise, je me mets en scène comme un transformiste/performer, j’utilise le calembour et la plaisanterie comme un moteur narratif et plastique; mais surtout : je fais du bruit.
J’aime les éruptions/irruptions; j’aimerais être la fanfare dans une pièce de Charles Ives.
Je compile les idées, les objets et même souvent les mots; comme un DJ produit un mash-up, un bootleg.
Je fais des va-et-viens, je m’agite, je me fatigue, je produis à perte.
Tout ou presque est éphémère, rapide, tout est intense, il ne reste que les cotillons et les ballons crevés.
Mais quelque chose résonne encore, quelque chose qui résulte de cette dépense.
C’est de l’hybridation nécessairement chaotique de ces postures, de ces médiums, de ces souvenirs, de ces gimmicks que j’extrais mon travail.
Je voudrais être intense,
intense à base de T.A.Z .

CHARIVARI !

Une partie de mes recherches s’effectue sous un pseudonyme : Knut Vandekerkhove.
C’est un alter-égo, un méta-personnage, une autre farce de transformiste.
Mes recherches plastiques se font sous mon nom, tandis que je réserve ma musique à Knut.
Néanmoins, les deux amis collaborent toujours, en cachette.
C’est pourquoi vous retrouverez toujours la patte de l’un, chez l’autre;  et, surtout, les mots de l’un dans la bouche de l’autre.


                                                                                                                                                                                                              ︎