L’abeille coule, c’est la mise en abyme d’une chasse. Suivant la tradition des veneurs, on sonne la curée
une fois la bête abattue, et c’est au son des trompettes que l’on rejoue, à juste titre, les différentes étapes
ayant amenées à la capture.
Ici, ce sont les deux chanteurs qui prophétisent, par des onomatopées, les faits tragiques qui vont se
dérouler.
Leur chant est arrêté brusquement par la bête, un engin de chantier, qui semble s’agacer du sort morbide
qu’on lui prête.
Tout se met en branle, un gang d’abeilles fond sur lui, l’encercle, l’effraie. La pauvre bête se débat mais
elle est cernée : On l’achève en faisant exploser sa piñata, qui tient lieu d’organe vital.
Des dizaines de balles rebondissantes jaillissent de l’appendice, offrant une distraction interminable pour
le gang d’abeilles. Le cadavre est recouvert d’un linceul aux couleurs du groupe, pour recouvrir la prise.
L’ensemble de la représentation est rediffusé en live sur le fantôme/écran géant, et l’action est encouragée par la compagnie de la claque des Chevaliers du Lustre.