Mauvais Augure et Sac-à-papier
Performance, installation et édition
Sissi Club, Marseille, 2021

Photos : Théo Eschenauer, Quentin Blomet, Julien Carpentier

Sac-à-papier est vêtu d’un amas de boudins de vieux journaux qui enserrent le haut de son corps. Il porte un chapeau en forme de coquille d'œuf retourné sur son crâne à la manière d’un bob, et des œufs au plat apparaissent dans son sillage . Son visage est déformé façon masque de Groucho Marx.
Son truc, c’est l’inconsistance, la déformation. C’est une sorte de clown raté. Plus jeune, il rêvait d’impressionner les foules avec ses blagues et ses farces absurdes; jusqu’au jour où, lors d’une répétition, il oublia de fermer la porte et laissa passer un courant d’air.

“Louche pas, si y’a un coup de vent, tu vas rester coincé”
Depuis, il est coincé dans l’absurde.

Alors, il boit et discute avec son seul ami, Mauvais Augure, un oiseau qui parle.

Sac-à-papier récite sans arrêt le même texte, et Mauvais Augure lui donne toujours les mêmes réponses. Un texte qu’il a imaginé en lisant le journal, toujours le même, tous les jours: la seule et unique parution de Mauvais-Augure illustré.

Sac-à-papier et Mauvais Augure ont perdu le fil depuis longtemps, coincés dans leur interminable Jeudredi 13. Il tergiversent et mélangent les informations présentes dans le journal pour créer une boucle de récit dépourvue de sens, l’un accoudé à sa table, l’autre perché sur son porte journal.

Quand Sac-à-papier n’est pas là pour lui donner le change, Mauvais Augure rumine dans ses plumes, toujours perché sur son porte-journal.

Mauvais-Augure, édition 16 pages, 2021
Noir et blanc, papier journal 60gr, 332×475 mm pli croisé, 33 exemplaires 

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